Alors soyons clair, rien ne me porter à faire de la course à pied.
J’ai débuté par faire … du football. 7 ans dans des catégories de jeunes. Non je n’ai pas fait 7 ans chez les poussins ; ça se serait vu à partir d’un moment enfin je crois ; non j’en suis sûr si j’en crois ma courbe de croissance sur mon carnet de santé bleu. Ce passé de footeux se résume en 6 supers années et une dernière année (tronquée d’ailleurs) avec une mentalité de merde par un entraîneur qui ne voient que par les résultats pour des mômes de 14 ans ; adieu le plaisir. Donc rideau.
Pendant ce temps, il y a le sport à l’école (surtout au collège) où l’on goûte à toutes sortes de sports et notamment l’athlétisme. Honnêtement j’étais plutôt bon sans être une terreur … sauf en endurance. J’avais obtenu la note de 22/20 sur l’épreuve des 45′ ; il fallait faire 22 tours pour avoir 20 et j’en ai fait pratiquement 24 à 14 ans. Autant dire que c’était mon âge d’or pour cette discipline. Au lycée bizarrement plus trop de piste mais du sport collectif. J’ai adoré le handball et le volley-ball bien que je n’ai pas d’aptitude particulière.
Et puis le black-out total autrement appelé « les études supérieures » suivi de l’entrée dans la vie active. Hiatus d’au bas mot 10 ans.
A compter 1kg de gras par année d’abstinence, le résultat est qu’aux alentours de 27/28 ans je reprends une activité physique dominicale : la course à pied. Et tant qu’à faire la fleur au fusil puisque qu’on dit que le corps n’oublie pas. Ben si, c’est comme la mémoire ça s’entretient.
Donc ma toute première sortie, je suis partie sur des bases qui n’étaient forcément très élevées mais j’ai craché mes poumons au bout de 200m. Oui seulement 200m, c’est véridique. L’avantage c’est que je n’étais pas loin de mon domicile. C’est la plus grosse gifle que j’ai jamais reçu ; sur a joue rougie on pouvait lire « humilité ». Cela a eu aussi pour conséquence de me faire beaucoup relativiser « la performance ». Depuis ce jour j’ai autant de respect et d’admiration pour une personne qui coure 100km ou 100m, à 20km/h ou à 2km/h. Courir c’est déjà une performance point barre. Bref la semaine suivante j’ai rechaussé les chaussures, et j’y suis retourné modestement. Au fur et à mesure le souffle, le rythme et les sensations reviennent. Deux sorties en semaine viennent accompagner les dimanches. Je n’en suis pas encore au stade où je fais des séances spécifiques, ça arrivera un peu plus tard.
Ma première compétition arrive : les 20km de Paris 2007 sponsorisé par mon client de l’époque. Résultat : 1h30 (en m’étant arrêté me soulager sur un arbre peu de temps après le départ), 2ème chrono de l’entreprise à 2 minutes du premier ; maintenant je veille au détail. S’en suit les 10K d’Handicap International l’année suivante et mon objectif secret d’atteindre les 40′ (39’55″ réel). Même à mon petit niveau c’est glorifiant car personnellement je coure contre le chrono par contre les autres compétiteurs et c’est ça ma victoire. Cette même année Nike organise l’Human Race (un +/- 10K), ni une ni deux je m’y inscris. La veille je me sens en très grande forme, et la nuit patatras : direction les urgences, j’ai une douleur atroce dans les reins. Diagnostic : colique néphrétique. J’ai pu apprécier les bienfaits de la morphine pour la première fois de ma vie (et la seule pour l’instant).
Le succès populaire de l’Human Race et de leurs entraînements de préparation (le jeudi il me semble et auxquels je n’ai pas participé faute de compatibilité d’agenda) a poussé Nike à fonder le Nike Running Club en novembre 2008. Je fais partie des pionniers à être devenu membre. Et depuis tous les dimanches direction les Champs Elysées puis les Tuileries. L’ambiance qui y règle est tout à fait exceptionnel. L’atmosphère « club » a ceci de particulier qu’il y règne une émulation saine et à voir ses copains participer à des courses, on ne résiste pas longtemps pour les y rejoindre. Conséquence en 2009, je vais faire le semi et marathon de Paris. Malheureusement je me blesse dès le début de la préparation. Double tendinite rotulien et quadriceps au genou gauche. Le semi de Paris 2009 restera comme la course la plus galère à laquelle j’ai participé : le froid, la pluie, la douleur et l’envie d’en finir au plus vite pour cette agonie s’arrête. 1 semaine avant le marathon je fais mon unique sortie (2h30) et advienne que pourra. Et bien pourra pas grand chose. 3h49, mais la satisfaction est d’avoir fini, d’avoir pris le mur du 30ème en pleine tronche, d’avoir marché mais d’être reparti pour franchir la ligne d’arrivée. Ok la frustration a quand même était la plus forte.
2010 j’ai fait l’impasse sur la trilogie parisienne. En revanche j’ai participé à la course de la PSG, le Paris-Versailles, la course du Château de Vincennes (avec à la clé mon record sur 10K en 39’30″). Le point d’orgue restant la grande classique internationale Marseille-Cassis dans des conditions apocalyptiques qui mériterait à elle seule tout un livre. Mais quel pied de partager ce week-end avec une bande de dingues ; ça restera une tranche de vie inoubliable … jusqu’à la prochaine.
Alors, et en 2011 ? 2 objectifs : battre mon record du 10K et courir le marathon de Paris en moins de 3h20. Et justement la préparation du marathon ça commence maintenant …